Gymvaud

Concept des Pôles régionaux

Situation

Peu de sociétés pratiquent les disciplines du sport d’élite : la gymnastique artistique, la gymnastique rythmique et le trampoline.

Par conséquent, il y a peu de gymnastes dans le canton. Nous parlons de 350, toutes disciplines confondues, sur les plus 20’000 que compte GymVaud.

Voici les raisons :

  • Les exigences sont élevées pour les gymnastes et les entraîneurs.
  • Les exigences techniques demandent un volume d’entraînement important.
  • Les changements dans la société rendent le bénévolat compliqué. Plus personne n’est d’accord de passer bénévolement 20 heures et plus dans la salle. La professionnalisation s’impose donc de plus en plus.
  • Ces disciplines demandent une infrastructure importante, idéalement permanente.
  • Tout ceci a un coût. Un coût que beaucoup de sociétés ne sont plus prêtes, voire plus capables, à assumer.

Comme les autres cantons qui résistent, GymVaud a mis en place des Centres d’entraînements.

Ils fonctionnent bien, voire très bien. Mais ils devraient être la pointe de la pyramide et non l’unique lieu de formation. Ils ne peuvent pas remplacer le travail dans les sociétés ; pour des raisons de distance et pour des raisons de nombre de gymnastes.

Nous nous rendons compte qu’un écart se creuse entre les Centres et les sociétés dans les quatre coins du canton et nous devons absolument nous rapprocher les uns des autres.

Défi supplémentaire

Un défi supplémentaire se présente en gymnastique artistique et en gymnastique rythmique. C’est la cassure entre le sport d’élite et le sport de masse. Il n’y a à ce jour pas de passerelles entre les agrès et l’artistique, ni entre gymnastique & danse et la GR.

Et pourtant, le sport d’élite a besoin du sport de masse pour fournir les talents. Et croyez-le ou non, le sport de masse a aussi besoin du sport d’élite, pour créer des rêves et donner des perspectives. Ou comment vous vous expliquez que tous les garçons jouent au foot avec des maillots de Messi ou de Ronaldo ? Ce sont eux qui les inspirent. Eh ben, c’est la même chose en gymnastique.

Idée

Notre idée est de régionaliser la formation des gymnastes en intercalant un niveau entre les Centres et les sociétés – les Pôles régionaux. Ce ne sont pas des centres gérés par GymVaud, mais des sociétés phares, soutenues par GymVaud, qui sont d’accord de prendre une responsabilité régionale dans une discipline olympique.

Dans la version finale et idéale, chaque région du canton devrait avoir un Pôle de chaque discipline du sport d’élite.

Comment

Autour de chaque Pôle gravite un nombre de sociétés locales qui collaborent avec le Pôle et qui donnent la formation de base à ses gymnastes. Dans une deuxième étape, les gymnastes qui ont les capacités et l’envie d’aller plus loin, peuvent aller s’entraîner au Pôle. Ceci constituera une filière de formation et de détection de talents.

En passant au Pôle, les gymnastes ne sont pas obligés de changer de société. Ils peuvent rester affiliés à leur société et concourir sous son nom.

A la fin de leur carrière d’élite, ils peuvent potentiellement retourner dans leur société, intégrer les actifs, le comité, l’équipe des moniteurs, etc. Ils ne sont donc pas forcément « perdus », bien au contraire.

Pour permettre une formation de base de qualité, les Pôles et GymVaud devront assurer la formation des moniteurs des sociétés locales.

La formation de base commune devrait également permettre à élever le niveau de toute la gymnastique dans le canton.

Nous constatons actuellement que les agrès individuels et de sociétés ont beaucoup misé sur les anciens gymnastes à l’artistique. Si la formation artistique ne se fait plus, le niveau de la gymnastique vaudoise va inévitablement baisser. Nous le voyons déjà aujourd’hui.

Obstacles

Il y a quelques obstacles à ce projet. Ils sont essentiellement dans la tête de nous tous.

Un moniteur qui a enfin un bon gymnaste dans son groupe n’a aucune envie qu’il parte ailleurs. C’est tellement chouette de travailler avec les doués. Mais ce n’est pas un peu égoïste ?

La société locale peut dire qu’elle fonctionne très bien sans un Pôle, sans le sport d’élite, et qu’elle n’en a pas besoin.

Certes, mais pensons au sport dans sa globalité. Agissons pour le bien des gymnastes, agissons pour la gymnastique et ne pensons pas uniquement à notre propre envie.

La société peut aussi dire que sa vision du sport est la santé et le bien-être, pas la performance.

Je peux tout à fait l’accepter. Mais encore une fois, ce n’est pas parce qu’un comité a décidé de se focaliser sur le sport plaisir et le bien-être que la société ne peut pas avoir quelques gymnastes qui ont envie d’aller plus loin.

Appel

Nous lançons les deux premiers projets pilote avec les sociétés de Montreux pour la gymnastique artistique et de Lucens pour la gymnastique rythmique. Ces deux sociétés fonctionneront comme Pôle pour leur disciplines respectives.

Nous appelons les sociétés autour de ces deux Pôles à sérieusement réfléchir à collaborer avec elles. N’hésitez pas à entrer en contact et quand vous êtes approchés, ne refusez pas une discussion.

Nous appelons également toutes les autres sociétés du sport élite à réfléchir à devenir Pôle à leur tour.

Et, toutes les autres sociétés qui ne sont pas actives dans le sport élite, on vous encourage à considérer de le faire, surtout les plus grandes. Nous aimerions notamment trouver une société pour l’artistique dans le Nord vaudois, ainsi qu’une société pour la GR dans la région lausannoise.